Au mois d'avril, le maréchal
Pétain se rend à Paris où la foule l'acclame. Après
la libération de Paris -le 26 août- le maréchal et
ses ministres sont arrêtés et assignés à résidence
en attendant leurs jugements. Selon la direction du vent....!!
Le Débarquement
C'est en 1944, le 6 juin que va avoir lieu le débarquement. Eisenhower
commande la plus grande force de guerre utilisée jusqu'alors et
qui va se déployer sur les côtes de Normandie. Ce sont 86
divisions, 6697 bâtiments, 14600 bombardiers et chasseurs. Puis,
en dix jours 619 000 hommes, 95 000 véhicules et 218 000 tonnes
de matériel vont être débarqués. Quatre jours
plus tard 15 000 soldats alliés ont déjà été
tués ce qui sera oublié dans les années qui viendront
après?
Les renforts allemands se font bombarder sur les chemins de fer et ils
restent à plus de 150 km. Le port de Cherbourg, indispensable pour
pouvoir acheminer 2 millions d'hommes et trois millions de tonnes de matériel
a été détruit. Ils n'arriveront pas au front.
Le 15 août, un autre débarquement a lieu en Provence pour
prendre les Allemands en tenaille. A la fin de l'été une
grande partie de la France et la Belgique est libre.
En juin Rome avait été libérée.
Le 23 Juillet, le général Leclerc chef de la 2ème
DB donne l'ordre de pénétrer dans Paris et le premier char
arrive porte d'Orléans le lendemain. Les premiers chars portaient
des noms espagnols et des espagnols étaient à leurs bords).
Hitler, qui avait échappé à un attentat, donne l'ordre
de détruire Paris, mais le gouverneur dont le nom, von Choltitz,
est à retenir, a refusé. Le 26 le général
de Gaulle descend les Champs Élysées à pied. Paris
est délivré. Le maquis du Vercors a été complètement
anéanti
Les massacres des allemands en retraite
Les Allemands battent en retraite, mais avant de partir, ils veulent venger
de leur défaite et se livrent à des massacres atroces. On
cite les plus horribles mais il y en a eu bien d'autres. A Oradour sur
Glane, des 648 habitants, 2 seulement auront la vie sauve. Les autres
périront brûlés dans l'église et le village
sera complètement détruit. On l'a conservé en l'état
et on peut encore le visiter. A Ascq ils pendent 86 personnes pour se
venger de l'explosion d'un train. A Izieu 44 enfants juifs sont enlevés
et déportés. Mais là ce ne sont que des exemples.
Valençay, près de chez nous, avait été incendié,
mais les Allemands trop pressés, partent et les habitants peuvent
éteindre les foyers d'incendie aux quatre coins de la ville. A
deux ou trois kilomètres de Quinçay et pour venger leurs
camarades tués par le maquis, ils jettent un brave paysan dans
l'écurie où ils brûlaient vifs une jument et des chèvres.
Les premiers jours du mois d'août 4 000 tziganes sont gazés
dans les camps de concentrations allemands
Le maquis du Vercors
Il y a l'histoire des maquis du Vercors. Ces résistants avaient
déclaré que la République Française été
restée libre dans le Vercors. Ils s'étaient préparés
à soutenir un siège jusqu'à l'arrivée des
renforts. Des renforts qui n'arrivèrent jamais. Sont ainsi massacrés
650 maquisards, puis on tue les femmes et les enfants après les
avoirs torturés. De Gaulle va accuser les Anglais et les américains
et les rend responsables de cette non assistance.
Les américains et de Gaulle
Les Américains qui n'aiment pas de Gaulle, veulent organiser une
alliance anglo-américaine l' Allied Military Governement of Occupied
Territories. Mais de Gaulle ne se laisse pas faire et à mesure
que le territoire était libéré il organise une administration
française que les Alliés sont bien forcés de reconnaître.
La reconstruction de la France
Quand le général arrive au pouvoir, la France est au bord
de la guerre civile. Il faut arrêter toutes les vengeances, dissoudre
les organisations militaires, et reconstruire le pays. 9300 ponts ont
été détruits et presque 500 000 immeubles. Et il
faut trouver de l'argent, c'est pourquoi il va nationaliser Renault, Air
France, le Crédit Lyonnais, la Société Générale,
la B N C I, le Comptoir National d'Escompte puis les usines d'aviations
Gnome et Rhône. Il étend la sécurité sociale
à l'ensemble des salariés, la gratuité pour l'enseignement
secondaire. Et pour la première fois de l'histoire les femmes vont
avoir le droit de voter. Elles voteront le 29 avril et le 6 mai 1945.
La gauche est majoritaire (On a l'habitude de retourner notre veste suivant
le vent du moment) Les communistes sont puissants.. Pour de Gaulle, ils
représentent un danger! La meilleure façon de les neutraliser
n'est-elle pas celle d'en prendre dans son gouvernement?
Japon
Des japonais suicidaires, "mentalisés" pour cela, attaquent
le 25 octobre. 350 meurent en jetant leurs avions sur la flotte américaine
. On les appelle des kamikazes. Des milliers de jeunes japonais veulent
être kamikazes.
Vote des femmes.
De Gaulle au gouvernement provisoire en algérie: Une
fois l'ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les
femmes de chez nous éliront l'Assemblée nationale qui décidera
souverainement des destinées du pays ». C'était
le 21 avril
Personnel et sans importance
pour le visiteur.
Cet été, un jour que je me trouvais aux "pelles",
un petit barrage sur le Fouzon qui servait à remplir l'étang
du château de Quinçay eut lieu ma première expérience
réelle de la violence. J'avais un peu plus de six ans et comme
presque tous les jours j'étais à la pêche avec, comme
canne, un roseau coupé dans le jardin, une laine récupérée
sur un vieux pull comme fil et une épingle à nourrice comme
hameçon. Bien sûr, je ne prenais rien, mais cela ne décourageait
pas ma passion. Le maquis avait tué, un peu plus haut, le chauffeur
allemand d'un camion et celui-ci avait fini sa course dans le fossé.
Son compagnon essayai de fuir a travers les près, mais quelques
maquisards le poursuivaient en tirant des rafales de mitraillettes. Pitié!
Pitié! criait-il mais rien n'y fit et on l'acheva à environ
deux cents mètres de l'endroit où je me trouvais.
Tuer, à plusieurs, une personne blessée au sol, voilà
un acte de bravoure qui a certainement mérité une médaille
plus tard!
Ce même été, sans doute, j'avais vu des avions descendre
en piqué en mitraillant au dessus de la gare de Selles sur cher.
Ils faisaient un vacarme infernal. Une nuit entière, on entendit
de très violentes explosions quoique très lointaines et
c'était les stocks d'explosifs que les maquisards avaient fait
sauté à Salbris. Et un autre jour des nuages d'avions passèrent
et repassèrent sans cesse au dessus de nous avec des vrombissements
assourdissants. Accroché au jupes de ma mère, plus encore
que tous ces bruits de guerre, c'était son angoisse qu'elle me
communiquait et qui me faisait peur.
.
Je n'ai aucun souvenir de ma rentrée à l'école, ni
des trois kilomètres de marche pour y aller, et c'est pourtant
cette année qu'elle a eu lieu. Je me souviens vaguement d'une institutrice
assez âgée qui s'appelait mademoiselle Allard (d'après
ce que m'a dit ma sœur) et de ma première "bonne amie"
comme on disait à l'époque. Elle s'appelait Mireille Je
me rappelle par contre qu'elle aimait bien se placer à côté
de moi et qu'elle me regardait sans rien dire avec ses grands yeux noirs,
mais si les autres enfants n'avaient plaisanté, je ne l'aurais
pas su!. Plus tard, j'apprendrai autre chose que je n'avais pas remarqué
à l'époque : elle était métisse. Je ne l'ai
jamais revue.
Les soirées entre amis réfugiés n'avaient pas que
des aspects tristes. Heureusement il y en avait aussi où ils riaient,
chantaient et même dansaient. Je me souviens de cette grande pièce
de la ferme qui servait de salle à manger, cuisine et tous les
travaux liés aux produits de la ferme. Tout le monde était
au fond à gauche où il devait y avoir une source de chaleur
et là, ils mettaient des disques. Bien sûr je m'endormais,
mais il y avait un disque qui me réveillait même au plus
profond de mon sommeil. De ce disque, les seules paroles que je me souvienne
étaient -"ay mamà Inès, ay mamà Inès!
Todos los negros tomamos café"- Cette musique avait le pouvoir
de me réveiller et cela faisait rire tout le monde.
Je me rappelle aussi une anecdote qui les avait beaucoup amusés.
Mes parents en parlaient longtemps après et toujours en riant:
à une de ces soirées, assistait aussi Geneviève,
la fille du jardinier du château. Au moment de son départ,
Luis qui avait peut-être une idée derrière la tête,
insista pour l'accompagner malgré ses réticences. Il revînt
quelques instants plus tard, la figure ensanglantée. La jeune fille
qui n'était sans doute pas d'accord, lui avait labouré le
visage de ses ongles! -"C'est une vraie panthère! "-
avait-il dit en revenant. Désormais Geneviève ne s’appellera
plus Geneviève sinon la "panthère" et 50 ans après,
on ne la connaît que sous ce nom.