Allemagne
La chute du mur de Berlin. Ce mur symbole de la séparation entre
le monde démocratique et la dictature rouge tombe le 9 novembre.
Les allemands de l'Est sentaient que les liens se relâchaient petit
à petit sous l'impulsion de la perestroïka. Depuis quelques
mois déjà ils fuyaient vers l'Ouest en passant par la Hongrie
qui a déjà décrété la fin du rideau
de fer. D'autres se réfugient dans les ambassades de Pologne et
de Tchécoslovaquie et les autorités Est-allemandes qui tiraient
impitoyablement sur ceux qui voulaient franchir le mur, n'avaient presque
plus de réaction. En Octobre, Gorbatchev est accueilli en libérateur
par une foule en délire. Tant et si bien qu'Erich Honecker, maitre
absolu de cette partie de l'Allemagne depuis 1961 est contraint à
la démission par Moscou une semaine plus tard. Les manifestations
s'étendent à tout le pays et le 9 novembre les frontières
cèdent. Les premiers coups de pioche attaquent le mur. Les télévisions
du monde entier retransmettent le spectacle. Le 29 novembre le chancelier
Ouest-allemand Helmut Kohl officialise la réunification des deux
Allemagne. Et moi, si j’étais communiste je me poserais une
nouvelle fois cette question : Pourquoi, des gens préfèrent
mourir plutôt que de rester dans le paradis communiste fait d’humanisme
et de liberté ? On l’a vu à Cuba, au Vietnam, dans
cette Allemagne et, pour résumer, partout où le communisme
sévit. Pourquoi les gardiens du mur de Berlin n’ont jamais
eu à tirer contre des
allemands voulant pénétrer sur leur territoire ?
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France.
50 % des arrêts maladie
La dépression est une maladie hétérogène,
c'est-à-dire que le type et l'intensité des symptômes
varient en fonction des personnes. Elle est particulièrement fréquente
chez les fonctionnaires soumis à des "cadences infernales"
au travail.
Ainsi, chaque année, environ trois millions de personnes en France
souffrent de dépression. Les femmes étant atteintes deux
fois plus souvent que les hommes. Cette maladie constitue 50 % des arrêts
maladie enregistrés chaque année. Comme toutes les maladies
psychiatriques, la dépression est une maladie multifactorielle.
Elle est liée à la fois à des facteurs biologiques
ou psychologiques (notamment la propension à voir les choses de
façon négative), personnels (une séparation ou un
divorce), et sociaux (l'isolement social). Sans oublier la paresse et
le "droit" aux arrêts maladie "autorisés"
par l’Etat employeur.
Une étude épidémiologique mise en place en 1989 auprès
de 20 000 personnes âgées a l'époque de 35 à
50 ans et travaillant a Edf-gdf - ont établi des liens entre situation
socio-professionnelle et dépression. Cette étude aurait
dû prendre en compte le secteur public et le secteur privé.
Voire l’artisanat et les professions libérales !
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Chine
Les chinois aussi ont voulu respirer l’air de la liberté.
Déjà le 18 avril, ils étaient quelques centaines,
voire quelques milliers, sur la place Tienanmen. Ils voulaient avoir quelques
libertés démocratiques comme chez le camarade Gorbatchev.
Les autorités avaient froncé les sourcils, mais pas trop.
Alors le 22, ils seraient 200 000, en grande partie étudiants,
venus à l’enterrement d’un dirigeant limogé
deux ans plus tôt accusé de laxisme. Des cris demandent la
démission du gouvernement. Sans doute pour la première fois,
la police ne réagit pas. Au mois de mai, Gorbatchev vient en visite
officielle à Pekin pour sceller l’amitié sino-soviétique
retrouvée. Et c’est la folie ! Des centaines de milliers
de chinois agitent des banderoles où il est écrit : bienvenue
au réformateur ; d’autres : démocratie et d’autres
encore : démocratie communiste. Les plus jeunes décident
de ne pas se disperser et d’occuper la place. Le pouvoir hésite.
Au bout de trois ou quatre jours, Zhao Ziyeng, secrétaire général
du parti, leur demande de partir. Dans les coulisses du pouvoir, les dissensions
s’accumulent. Le 20 mai, c’est Li Peng, qui exerçait
jusque là les fonctions de Premier ministre, qui intervient. Lui,
il menace et décrète la loi martiale, mais les étudiants
bloquent l’armée en dehors de la ville. Le 25, Zhao Ziyeng
est destitué et il est remplacé par Li Peng. Le monde entier
va être consterné par l’amplitude du drame : Le 4 juin,
l’armée intervient. Précédés par les
chars qui tirent sur la foule, les soldats tirent avec des armes automatiques
et des grenades.
On compte des centaines de morts, mais nous ne saurons jamais le nombre
exact. Les arrestations et les incarcérations seront suivies de
nombreuses exécutions, mais là non plus nous ne saurons
jamais combien. La communauté internationale proteste (pas très
fort, faut dire) mais le gouvernement communiste chinois l’ignore
avec superbe. Il n’est pas prêt à lâcher le pouvoir.
A la fin de l’année, le prix Nobel de la paix est attribué
au quatorzième dalaï-lama Tenzin Gyatso. Une gifle à
la Chine ?
Est-ce
les mêmes qu'à Budapest ? Non!
Non ! Ceux-là ont les yeux bridés
Budapest 1956 Tanks soviétiques
: Vive la liberté !!..............................Pékin
1989 tanks Chinois : Vive la liberté !!
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Roumanie
En fin d'année, c'est la Roumanie qui veut se libérer de
la chape de plomb du roi "communiste " Ceausescu. Celui-ci ne
comprend pas. Il se montre au balcon de son palais à Bucarest,
persuadé qu'il va être acclamé par la foule et qu'il
reprendra la situation en main en moins d'une heure. Quand la foule le
hue et le menace, il est de plus en plus étonné, puis il
se met en colère : avec tout ce qu'il a fait pour eux ! Quelle
ingratitude ! Puis les cris deviennent de plus en plus menaçants
et doit s'enfuir. La police politique est un peu désorientée,
mais se bat quand même contre les insurgés. Les télévisions
sont là et filment tout. Le deuxième jour un comité
prend le pouvoir et l'armée arrête les combats. Le 24 le
calme est revenu. Deux jours avaient suffit pour vaincre une dictature
qui durait depuis 1965.
Ceausescu et son épouse Elena sont arrêtés dans le
sud du pays. Ils sont "jugés" en quelques minutes par
une dizaine d'hommes, presque tous militaires –et qui avaient probablement
obéi servilement à ses ordres- Ils sont condamnés
à mort et exécutés le 30 décembre.
Comme pour Mussolini et bien d'autres, "leurs justiciers" nous
démontrent qu'ils ne valent pas mieux que les tortionnaires.
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Les Versets sataniques.
Je me souviens très bien de titres de journaux : Condamné
à mort pour un livre. Puis une réprobation "unanime"
de la presse. Et pourtant je ne suis pas d’accord. Pas d’accord,
bien sûr avec les ayatollahs qui condamnent à mort, mais
pas non plus –et loin de là- avec Salman Rushdie dont le
but est de gagner de l’argent en insultant un milliard de croyants
musulmans. On trouvera plus tard à peu près la même
chose avec les catholiques et l’Église. Il faut dire qu’apparemment
pour que " l’art" soit de l’Art il faut choquer.
Et pour choquer les Versets sataniques choquent. Les islamistes crient
au sacrilège ; les livres sont brûlés sur les places
publiques. Plusieurs pays en interdisent la vente.
L’ayatollah Khomeiny demande, et même ordonne, à tous
les musulmans du monde entier de l’exécuter (et par la même
occasion, ses éditeurs), là où il se trouve et il
offre une récompense de trois millions de dollars à tout
iranien qui l’abattra et un million s’il est d’une autre
nationalité. Des manifestations éclatent dans de nombreux
pays. Celle de Londres rassemble plus 20 000 musulmans. Tous demandent
la mort du blasphémateur. " L’écrivain"
est obligé de se terrer. L’Angleterre doit lui assurer sa
protection par des services spéciaux.
Salman Rushdie aura augmenté la vente de son "ouvrage "
en choquant et en méprisant des centaines de millions de croyants
musulmans, mais il ne profitera plus librement de l’argent qu’il
lui rapportera. Et moi je dis que c’est bien fait pour lui. Et en
disant cela je reste poli, car j’aurais pu le dire d’une autre
façon!
L’ayatollah Khomeiny sera lui aussi puni pour son appel au meurtre.
Il meurt au cours du mois de juin. Une consolation pour lui s’il
voit son enterrement depuis là-haut : ses obsèques donnent
lieu à des scènes d’hystérisme collectif. On
compte huit morts et plus de 500 blessés. Les européens
ne l’aimaient pas, il y en a qui l’aimaient quand même
!
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L'Amérique du Sud
Les sud-américains devaient être habitués aux dictatures,
pensions nous en Europe, et elles tombent toutes les unes après
les autres.
Il faut dire que, dés que les Etats-Unis ne les soutiennent plus,
les dictateurs tombent. Cela a été le cas en Uruguay en
1984, puis le Guatemala en 1985. L'année dernière c'est
le Venezuela et celle-ci le Paraguay. A Panama, c'est les américains
qui chasse Noriega qu'ils accusent d'être trop lié aux grands
trafiquants de drogue et comme le Nicaragua ne peut compter sur Moscou,
via Cuba, la guerre civile tend à s'épuiser. Au Chili, Pinochet
a été obligé d'accepter des élections et a
perdu le pouvoir en faveur du démocrate-chrétien Aylwin.
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Monde
Au Liban le général "chrétien"
Aoun déclare la guerre aux Syriens. Le pays s' enfonce dans le
chaos.
Le monde commence à se préoccuper de la couche d' ozone.
En France, le TGV bat le record du monde de vitesse en roulant à
482,400 km heure.
Le dictateur romain Ceaucescou, qui tentait de fuir de son pays se fait
rattraper et exécuter.
Massacre de manifestants sur la place Tiananmen à Pékin.
Combien de morts ?
Invention et découvertes
Le britannique Tim Berners-lee invente le World Wide Web. Il pense que
les utilisateurs d'ordinateurs pourraient échanger des informations
s'ils étaient connectés via le réseau téléphonique.
Il met au point un système permettant de relier les ordinateurs
et de créer des documents (les pages Web) dans un langage spécifique
qu'il appelle HyperText Markup language. (Ce qu'on appelle le langage
HTLM) qui améliore la vitesse de transmission et la vitesse des
données.
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L'affaire Urba (suite et fin)
Le 21 décembre 1989, le Sénat qui est à majorité
de droite adopte un texte qui ne fait aucune mention à une quelconque
amnistie.
Le lendemain, l'Assemblée nationale à majorité socialiste
adopte un texte modifié qui inclut l'amnistie de " toutes
les infractions commises avant le 15 juin 1989 en relation avec le financement
direct ou indirect de campagnes électorales ou de partis et de
groupements politiques, à l'exclusion des infractions prévues
par les articles 132 à 138 et 175 à 179 du code pénal
et de celles commises par une personne investie à cette date"
(Ces dispositions seront déclarées non conformes à
la Constitution par décision du Conseil constitutionnel du 11 janvier
1990). Le texte a été adopté très tard dans
la nuit et pour cette raison il n'y a plus guère d'élus
socialistes dans les fauteuils de l'Assemblée, mais tous ont laissé
leur clef de vote en place. Le lendemain les français n'ont plus
qu'à avaler une couleuvre supplémentaire. Quelques parlementaires,
gênés par les questions pressantes des journalistes, tentent
de sauver la face et disent demander à être exclus de cette
amnistie. Les socialistes, champions d'après eux de la morale politique,
s'en sortent avec une image quelque peu ternie. Mais ceux qui ont de l'expérience
savent que le "peuple" a la mémoire courte. D'ici quelques
mois les français n'y penseront plus! Tous les politiciens, en
commençant par les responsables de ce racket financier pour les
élections de 1988, échapperont aux poursuites judiciaires.
On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même !
Nous avons eu l'affaire :
1. le faux attentat de l'observatoire (voire 1959)
2 . la construction d'un hôtel en Corée. (1984)
3 . L'affaire Urba (de 1985 à 1989)
4. l'affaire du Rainbow-Warrior, (voire 1985)
5 . Carrefour du développement, (voire 1986)
6 . L'affaire du délit d'initiés (1989)
7 . les écoutes téléphoniques,
8 . l'affaire Elf
9. la construction du circuit de Magny-cours pour favoriser une amie
10. Les suicides suspects de deux de ses "amis" et la mort providentielle
par crise cardiaque d'un autre.
11. Les morts accidentelles de quelques chefs d'Etats africains.
12. Les fonds secrets de l'Elysée.
13. L'entretien luxueux et la protection de sa seconde famille au frais
du contribuable.
Etc. Etc.
Et que dit le français moyen dans la France profonde ? ......Rien
!
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Les gouttes de sueur de notre
front !
L’affaire du délit d’initiés ».
Les "affaires" sont tellement nombreuses et tellement importantes
que le citoyen lambda peut se demander comment les politiciens trouvent
le temps pour gérer le pays.
A la fin de l’année une des nombreuses "affaires"
liées à la politique fait grand bruit dans le pays. Celle-ci
est celle de délit d’initiés dans l’affaire
Pechiney-Triangle. Tous les " initiés" ou " receleurs"
sont des amis du caméléon. (Il faut rappeler que Pechiney
est une société nationalisée). On y trouve : Alain
Boublil ancien directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy
au ministère des Finances. Roger-Patrice Pelat un homme "d’affaires"
très copain-copain du président et de Bérégovoy.
Max Théret lui aussi très proche de tonton et financier
du parti socialiste. Samir Traboulsi, ami de la famille Bérégovoy.
Robert Reiplinger, associé de Max Théret. Jean-Pierre Emden
« homme d’affaires ».
Charbel Ghanem la même chose mais de nationalité libanaise.
Patrick Gruman courtier.
Résumé:
Le 31 janvier 1989 : La COB transmet aux instances judiciaires son dossier
d'enquête sur l'affaire. Le 3 février Max Théret est
désigné comme le principal responsable. Inculpé,
il doit verser une caution de huit millions huit cent mille francs. Vers
le 15 février, les autres sont inculpés pour recel de délit
d’initiés. Roger-Patrice Pelat meurt juste au moment où
il faut, le 7 mars d’une "crise cardiaque". Pierre Bérégovoy
se "suicidera" le 1er mai 1993 harcelé, disent les uns,
par Samir Traboulsi qui le pressait pour qu'il le protège de la
justice. Sans oublier que Roger-Patrice Pelat lui avait "prêté"
un million de francs sans intérêts et devait bien s'attendre
à quelques remerciements. Samir Traboulsi sera condamné
à deux ans de prison, dont un avec sursis. Sa peine de prison consistait
à aller dormir en prison dans une chambre seul et avec télévision.
Explication :
Le 19 novembre 1988, Michel Rocard qui a été nommé
Premier ministre par Tonton, son ennemi de toujours, annonce aux médias
que la France va avoir une grande et bonne nouvelle. Puis le 21, Pechiney,
une de nos entreprises publiques les plus performantes, annonce la construction
d'une usine d'aluminium à Dunkerque. La prise de contrôle
d'American National Can, plus connu sous le nom de Triangle, va lui permettre
d'écouler son aluminium dans l'emballage. Très vite, la
rumeur que quelques personnes proches du pouvoir auraient profité
de l'occasion pour ramasser des dizaines de milliers d'actions Triangle
commence à circuler. D'où vient cette rumeur ? Ni plus ni
moins que de la SEC, notre COB américaine. Pas besoin d'être
sorcier pour s'en apercevoir ! Alors que la moyenne se situe autour de
3 500 mouvements par jour,
il a eu plus de 200 000 opérations en une semaine. La SEC contacte
alors la COB et celle-ci a tôt fait de découvrir les acheteurs
qui ont eu un flair extraordinaire ! Entre eux, bien sûr Pelat et
Théret, mais aussi bien d'autres. "On" a dit que le caméléon
l'a appris par un rapport des R.G., mais permettez-moi d'être sceptique.
En novembre 1988, Alain Boublil, directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy,
raconte à Roger-Patrice Pelat que la firme américaine d'emballage
Triangle va être rachetée par le groupe Pechiney. Ce "tuyau"
vaut une mine d'or. Il va permettre à l'ami du président
de réaliser, grâce à l'achat de titres Triangle, une
faramineuse plus-value. Mais dans les "affaires" il faut avoir
des amis. C'est même la principale base si on veut que ça
marche.
Pelat en fait profiter Max Théret, trotskyste, ex-franc-maçon,
ex-patron de la Fnac. Dans le même milieu, Samir Traboulsi, homme
"d'affaires" libanais dont la principale source de revenus est
de servir d'intermédiaire un peu partout, a participé aux
négociations Pechiney-Triangle. Il en a informé la société
Socofinance dont le siège social est en Suisse. Puis la Petrusse
Securities International, installée au Luxembourg. (Information
d'après le réquisitoire du juge d'instruction Édith
Boizette qui a, aussi, découvert le "prêt" de Pelat
à Bérégovoy)
Pelat et Tonton se sont connus –paraît-il (?)- dans un camp
de prisonniers. Mais si l'un a préféré la politique,
l'autre s'est lancé dans les affaires. Pelat a maintenant 70 ans
et il possède un château à quelques dizaines de kilomètres
de chez moi (chose que j'ignorais). Ils sont restés très
amis. Des journalistes disent même qu'il est pratiquement le seul
à rentrer dans le bureau présidentiel sans rendez-vous.
Disons que dieu le père avait tout intérêt à
rester amis avec cet homme qui maniait les millions comme vous et moi
manions les billets de 10 francs. Aux inspecteurs qui l'interrogent il
avoue avoir acheté 10 000 actions. (Plus-value: 2 238 997,56 francs)
Max Théret pour sa part reconnaît avoir acheté 32
300 titres pour lui-même et pour Robert Reiplinger. Bénéfice
total: plus de 8, 8 millions
de francs.
Ces deux noms, auxquels il faut ajouter ceux de Samir
Traboulsi et d'Alain Boublil, n'arrangent pas du tout notre président
bien aimé. Cela prend même des allures d'affaire d'État.
La presse, pourtant presque toute à sa botte, s'est emparée
de l'affaire. Le Monde qui veut gagner quelque sous et se refaire une
santé, annonce que Pelat aurait acquis, en réalité,
non pas 10 000, mais 50 000 actions Triangle. 40 000 par la Banque Cantonale
Vaudoise, à Lausanne, et 10 000 par la Petrusse Securities International,
du Luxembourg. Faites le calcul en se basant sur les bénéfices
de Max Théret! L'ami se contente de dire qu'il fait entièrement
confiance à la COB pour la suite de l'enquête.
Petite leçon de magouillage. Prenez vos stylos
et notez:
Les titres achetés par la société
Experta
Quelques jours avant l'opération officielle, Pelat appelle Antoine
Schaller, un ami suisse, pour qu'il achète au plus vite 20 000
titres Triangle. Schaller transmet aussitôt l'ordre au gestionnaire
de fortune de la société Experta, Freddy Niggeler. Le 16
et le 17 novembre, Niggeler achète 20 000 titres Triangle en passant
par le Crédit Suisse. Les 22 et 23 novembre la revente des titres
dégage une plus-value de 4 380 305 de francs. Ce bénéfice
est immédiatement viré au profit de la société
Irving Trust, à New York, laquelle le transfère sur le champ
à la Banca della Svizzera Italiana à Lugano (Suisse) sur
un compte ouvert au nom d'Experta. Ce compte n° 2.324.893 correspondant
en fait à celui d'une société panaméenne Elco.
Cette société Elco vient d'être achetée, ce
jour même par Roger Patrice Pelat.
Pour Socofinance, il faut encore regarder vers Traboulsi.
Cette société est dirigée par Charbel Ghanem, un
Libanais et à partir du 13 août elle a acheté quelques
91 000 titres Triangle pour le compte de la banque IDB dont le siège
social est basé à Anguilla. Bénéfice ?: 21
millions de francs. La juge d'instruction découvre que la banque
IDB n'existe pas. C'est une banque fantôme qui a été
créée par Charbel Ghanem, dans le but de est de cacher les
achats d'actions Triangle par Socofinance - Avez-vous bien noté?
Relisez ! C'est peut-être plus compliqué que de voler un
saucisson dans un super marché, mais les sanctions ne seront pas
plus graves, et peut-être moindres!
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Tonton ! tonton ! que fais-tu de notre pognon ?
Les turpitudes de Tonton
ou le caméléon et l'argent.
Il dit qu'il n'aime pas l'argent, que l'argent pourrit tout. Il dit aussi
que l'argent facile est fait pour corrompre. Il parle, il parle et sa
langue n'est pas souvent exempte de poison. Son nom est souvent mêlé
à des scandales politico-financiers, mais, miracle de la politique,
les partisans de la gauche oublieront tout, leur principale préoccupation
étant de battre la droite. Tonton et l'argent ! Vaste sujet. Sujet
tabou pour les journalistes ! Si le président est de droite, on
peut ! Ca fait même bien, on est dans le coup ! On peut taper dessus
sans crainte, personne ne vous dira rien ! En plus c'est qu'il a le bras
long notre ex ! Son infiltration dans les structures des journaux font
que les mystères sont rapidement étouffés. Soupçonné
oui, mais jamais attaqué de front ! Pourtant les scandales ont
été nombreux, mais le nom de tonton ou du dieu n'y figurait
pas ou peu. Mais fouiner dans les affaires d'un président "socialiste",
même quand il est seulement candidat, ça ne se fait pas !
Ce n'est pas politiquement correct! Conformisme ! Conformisme ! Vous avez
dit conformisme ! Comme c'est conformiste !
Le chef de la gauche vertueuse, aime afficher un véritable dégoût
pour l'argent. Cet argent "qui pourrit tout et corrompt la conscience
des hommes". Summum de l'hypocrisie ! Aucun chef d 'État français
n'aura manipulé ou fait manipuler autant d'argent que lui !
En arrivant au pouvoir après avoir battu Giscard-d-Estaing, le
nouveau président veut que tout soit clair entre lui et les français.
Le peuple a le droit de tout savoir sur celui qu'ils viennent de choisir
pour mener à bien la politique du pays. Pour lui les deux choses
principales concernent principalement 1) sa santé, 2) sa fortune
personnelle.
Sur le premier point le mensonge est total : alors que le docteur Gubler
vient de lui annoncer un cancer de la prostate (il se serait d'ailleurs
fait cette réflexion : -Merde ! Maintenant que je viens de réaliser
mon ambition, je suis foutu) il fait publier un bulletin de santé
on ne peut plus excellent pour son âge. Sur sa fortune, c'est un
demi-mensonge ou plutôt un mensonge par omission. Les journalistes
qui se pencheront sur cet aspect trouveront que le président avait
eu quelques trous de mémoire.
En 1945 déjà, il s'était lancé
dans la politique. Il a de l'ambition François ! En 1943, il a
reçu la francisque mais déjà il cherche d'autres
appuis et "oublie" cette distinction qui n'est plus bienvenue.
Le radical Henri Queuille lui conseille de se présenter sous l'étiquette
de centre droit. Et il est déjà élu député,
mais ce qu'il voulait c'est un portefeuille de ministre. Député
ça ne paye pas assez ! C'est son frère Robert qui va lui
trouver un petit job à côté pour arrondir ces fins
de mois.
Robert a épousé Édith Cahier et Édith est
nièce d'Eugène Deloncle, (fondateur de la Cagoule et qui
a écrit dans des journaux qui ont fait de la collaboration pendant
la guerre) et un peu en famille avec Eugène Schueller inventeur
d'un procédé de teinte pour les cheveux, du shampooing Dop
et des peintures Valentine. Pour promouvoir ses produits, il a aussi créé
une revue appelée Votre Beauté. (Tout ça deviendra
l'Oréal) Robert demande à Eugène de venir en aide
à son frère. C'est donc comme ça que la campagne
électorale pour les législatives a été payée
par Eugène Schueller qui va aller même plus loin. Il lui
donne la place de directeur de Votre Beauté et comme François
a un diplôme d'avocat, il lui conseille de s'inscrire au barreau
de Paris. A partir de ce jour, il recevra des honoraires mensuels du Groupe
Schueller. Pas mal non, pour un débutant ? Avec cela et ses indemnités
d'élu, il n'aura plus les problèmes de la ménagère
pour finir ses fins de mois !
Pour quelqu'un qui n'aime pas l'argent parce l'argent facile corrompt,
ça ne va pas s'arrêter là. Roger-Patrice Pelat qu'il
avait connu en captivité, s'est associé à Robert,
(son frère qui lui a déjà trouvé deux petits
jobs) ensemble ils ont créé quelques sociétés
dont Vibrachoc. François est pris comme avocat de la société
et, là aussi, il percevra des honoraires mensuels. Il en recevra
aussi des sociétés que son frère a montées
(jusqu'en 1981, date où tous ces contrats seront basculés
sur son fils Gilbert). Si ça ce n'est pas de l'argent facile, alors
l'argent facile c'est quoi ? Mais qu'attendent, qu'espèrent en
échange ces généreux bienfaiteurs ? Même si
on est frère ou grand ami, ces honoraires et postes de complaisance
cela fait quand même beaucoup. Il faut bien qu'il y ait quelques
retours d'ascenseurs !
Pour l'Histoire (j'ai été tenté de mettre pour la
petite histoire, mais ce n'en n'est pas une) arrivé au
pouvoir, Tonton fait acheter la société Vibrachoc à
Thomson pour la modique somme de 70 millions de francs. Discrètement,
Il fait la même chose avec celles de son frère Robert qui
seront achetées par les filiales de Thomson. Et voila Roger-Patrice
Pelat et son frère Robert à l'abri du besoin. Sont-ils remboursés
des sommes qu'ils lui ont versées depuis 1946 ?
Petit problème ! Ce n'est pas Tonton, ni dieu le père non
plus qui a remboursé, sinon le contribuable français qui
n'y a vu que du feu. Et après tout cela, les ouvriers qui n'arrivent
pas à boucler les fins de mois, auront voté pour lui parce
qu'il est sensé les défendre contre le grand capitalisme
et les patrons exploiteurs. Ah oui ! J'avais oublié de vous dire
qu'entre temps il est devenu socialiste !!
Roland Dumas (que l'on retrouvera dans d'autres "affaires" comme
celle d'Elf, par exemple) sera aussi un de ses bienfaiteurs en faisant
des montages juridiques pour acquérir des propriétés
au nom d'une SCI, comme à Paris dans la rue de Bièvre ou
dans le Luberon la maison de Gordes qui reviendra par par je ne sais quelle
magouille juridique, à Anne Pingeot, avec laquelle il avait eu
une fille. François de Grossouvre et Laurence Soudet, veuve de
l'ancien chef de cabinet Pierre Soudet, quand François Mitterrand
était ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Mendès
France, se chargeront de faire ces différentes opérations.
Tonton remboursera Grossouvre après 1981, en lui donnant l'autorisation
de participer à des contrats signés avec le Liban.
Il y a aussi Jean-Pierre François, associé
de Roland Dumas dans plusieurs affaires, résidant en Suisse -ce
qui lui ouvre quelques horizons- qui va se charger de faire divers investissements
pour Tonton sous son propre nom. Avec cela, on peut s'apercevoir qu'il
y a tout un noyau,une sorte de caste, qui gravite dans un monde ou politique
et "affaires" sont étroitement liés. Nous retrouverons
les mêmes noms dans toute une série plus ou moins louches,
mais toujours juteuses et pas tellement avouables. Et il se trouve encore
des gens capables de le trouver extraordinaire .........!! Il n'y a que
la foi qui sauve !
Depuis 1974, Tonton touche ses indemnités parlementaires, des droits
d'auteur (200 000 francs an). Il est aussi Premier secrétaire du
parti socialiste avec tous les avantages liés à cette fonction
: voiture, chauffeur, etc.. et l'argent va vers l'argent et il a quelques
fois des provenances inattendues comme celles
du général de Bénouville, proche de Marcel Dassault,
qui participe au financement de ses campagnes électorales. Avec
les fonds secrets de l'Elisée, un million de francs par mois (voir
page 1985, les fonds secrets de l'Elysée)
on atteint des sommes faramineuses. Cela lui permet de faire face à
la fois aux dépenses de son ménage officiel rue de Bièvre
et Latché, et de son second qui comprend la villa de Gordes et
la rue Jacob où Anne Pingeot s'est installée avec sa fille.
Jusqu'en 1981, dieu le père aura en plus comme source de revenus
supplémentaires, des sommes en liquide placées à
l'étranger, des honoraires de complaisance que lui versent diverses
sociétés et l'apport au coup par coup de ses intimes.
Question complémentaire : Mises à part Anne Pingeot et Mazarine,
a-t-il fait profité sa famille de ses nombreuses combines ? Apparemment
oui ! Citons d'abord les petites : un de ses fils, Gilbert, s'habillait
sous le nom du père, chez Weston, par exemple. Jean-Christophe,
avait été engagé officiellement à
9 000 F mensuels à l'Élysée en 1981 - on est jamais
aussi bien servi que par soi-même-, mais en fait il émargeait
en fait aux fonds secrets de son papa de président, puis la très
grande compagnie pétrolière Elf lui versait 80 000 F mensuels.
Mais à chaque fois que le nom de Mitterrand pouvait être
cité lors de contrats passés avec l'étranger, l'enquête
s'arrêtait à ses deux intimes: François de Grossouvre
et Patrice Pelat. Une petite précision : François de Grossouvre
se "suicidera" à l'Elysée même et Roger-Patrice
Pelat mourra d'une crise cardiaque juste au moment où il fallait.
Pierre Bérégovoy s'était déjà suicidé
auparavant.
Ces deux intimes ne s'aimaient pas beaucoup. Pour les
remercier de leurs bons et loyaux services, tonton leur permettait de
servir d'intermédiaires, négociateurs, ou médiateurs.
C'est pour dire que ce rôle n'est pas très bien défini.
Cela permet à ces "intermédiaires" d'empocher
d'énormes commissions au passage lors de gros marchés entre
l'État français et, le plus souvent, d'autres États
étrangers. Un travail qui, normalement, devrait être fait
par les ministres concernés puisqu'ils sont élus ou nommés
pour cela. C'est ainsi que Grossouvre intervient au Liban, en Afrique
et en Corée, mais Pelat, toujours associé à Robert
Mitterrand, s'infiltre dès qu'il le peut et c'est pour le marché
de Corée qu'un violent affrontement va les opposer. Question subsidiaire:
est-ce là que l'amitié entre les deux François va
se fissurer ? Quoiqu'il en soit, les deux intermédiaires sont en
lice pour l'obtention du marché d'un complexe hôtelier en
Corée. François de Grossouvre a assuré tonton qu'il
est maître de la situation : il a l'appui des officiels français
et coréens. Pelat - toujours avec Robert- lui dispute ce poste.
Il arrivera à ces fins grâce à l'appui de Pierre Bérégovoy
qu’il remerciera plus tard en lui « prêtant »
un million. Le fameux million qui fera scandale plus tard. La «
commission » que Roger-Patrice touche de cette opération
est de 20 millions de francs (après ça, il pouvait bien
en « prêter » un à Bérégovoy) qui
sont payés par la société constructrice en travaux
dans sa propriété en Sologne.
François de Grossouvre n’a pas digéré cette
affaire et quand le scandale Péchiney-Triangle est révélé
par les médias, il saisit l’occasion pour charger Roger-Patrice
en disant qu’il avait (encore !) encaissé une coquette somme
en spéculant. Il révèle qu’une partie du bénéfice
illégal a été destiné à la fille illégitime
de tonton et pour la même destination, Pelat a acheté quelques
20 000 actions supplémentaires sur un compte de la banque Hottinguer
basée à Genève. Le journal « Le Monde »
publie cette information et tonton n’est pas content du tout. Néanmoins,
De Groussouvre, conservera un bureau à l’Elysée. Mais
voilà qu’il est pris de dépression et qu’il
est atteint de la maladie d’Alzheimer, c’est du moins ce que
les proches de l’Elysée racontent à la presse qui
le répètera docilement aux français. Bien sûr,
dieu ne peut pas tremper dans des histoires comme ça, voyons !!
Quelque temps après, François de Grossouvre, l’ancien
ami, celui qui savait beaucoup de choses –beaucoup trop d’ailleurs-
se suicide dans son bureau de l’Elysée. Officiellement, il
s’est suicidé parce qu’il ne pouvait pas accepter sa
déchéance provoquée par la maladie d’Alzheimer.
La meilleure façon d’arrêter les scandales, c’est
de disparaître à jamais. Roger-Patrice Pelat l’a compris
et il décide de mourir d’une crise cardiaque.
Quand Tonton aura la bonne idée de mourir, son patrimoine immobilier
sera estimé à 39 millions et des poussières. Les
investissements faits par Jean-Pierre François en Suisse, l'histoire
ne nous dit pas s'ils ont été pris en compte.
Le simple citoyen est loin d'imaginer toutes ces magouilles. Il y a bien
de quoi en être écoeuré !